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Les Fiançailles

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L’engagement verbal ou Vort

Selon la Tora, l’union entre un homme et une femme doit être l’expression d’un consentement mutuel et l’aboutissement d’une décision commune mûrement réfléchie.

Lorsqu’ils décident de s’unir par suite de ce consentement appelé Chidoukhim, on a coutume d’organiser en leur honneur une réception de fiançailles pour fêter cette union et leur souhaiter Mazal Tov.

Chez ‘Habad, la coutume est que cet engagement reste au stade verbal jusqu’au jour du mariage et que nul engagement écrit (appelé Tenaïm) ne soit signé jusque là. Cette réception est appelée Vort qui signifie “mot”, c’est-à-dire un engagement qui reste une promesse verbale.

Cependant, certains ont coutume de renforcer cet engagement verbal par un acte formel fait en présence de témoins. Cette procédure appelée Kinyane consiste à ce que, tour à tour, le ‘Hatane et la Kalla expriment leur engagement en acquérant un objet qui leur est donné, en échange de quoi ils s’engagent à respecter leur promesse.

L’objet en question doit appartenir à l’un des témoins. Typiquement, il s’agit d’un article textile, généralement un châle ou une écharpe, d’où le nom donné de Kinyane Soudar. De nos jours, l’habitude a été prise d’utiliser un Gartel ou ceinture de prière, même si selon certains avis cela n’est pas approprié, car cet article ne respecte pas la mesure minimale requise qui est de 6 x 6 centimètres.

La procédure se déroule de la manière suivante. Le témoin tend d’abord l’objet au ‘Hatane, celui-ci le prend en main et en fait l’acquisition en le soulevant sur une hauteur de trois Tefa’him soit environ 24 centimètres. En contre partie, le ‘Hatane s’engage à respecter sa promesse vis-à-vis de la Kalla. La même opération est répétée avec la Kalla (avec le même objet qui a été restitué au témoin) qui s’engage à son tour vis-à-vis du ‘Hatane.

Comme il a été dit, cet engagement reste au stade de promesse ce qui est bien le sens du mot fiançailles en français. Par contre, en hébreu moderne le terme fiançailles ou Iroussine prête à confusion. En effet, selon la Tora Iroussine a le même sens que Kidouchine qui veut dire mariage. Or, à ce stade, aucun lien de mariage n’est contracté. Pour éviter cette confusion, le Rabbi insistait pour que l’on n’utilise pas le mot Iroussine pour parler de fiançailles. Pour la même raison, il ne souhaitait pas que le ‘Hatane offre une bague à la Kalla à l’occasion des fiançailles.

Lors de cette réception il est coutume que le ‘Hatane prononce un discours toranique. Chez ‘Habad, il s’agit d’un discours ‘hassidique ou Maamar. Les convives souhaitent Mazal Tov au futur couple et il est coutume que les mamans brisent ensemble une assiette en faïence pour rappeler au souvenir la destruction du Temple.
 
L’engagement écrit ou Tenaïm

Comme indiqué plus haut, selon la coutume ‘Habad le protocole d’engagement (Tenaïm) n’est établi par écrit et signé que le jour du mariage, lors de la réception de Kabalath Panim qui précède la cérémonie sous le dais nuptial.

Chez ‘Habad, cet acte est établi selon le modèle rédigé sous l’autorité du Rabbi Tséma’h Tsédek à l’occasion des fiançailles de son petit-fils le Rabbi Rachab.

Ce contrat, comme son nom l’indique, consigne les conditions (tenaïm, en hébreu) acceptées par les deux parties : tout d’abord l’engagement au mariage, le lieu, la date du mariage et enfin les engagements financiers pris par chacune des parties.

Les représentants de chacune des parties sont généralement le père du ‘Hatane et le père de la Kalla. De plus, chacune des parties doit se prévaloir d’un garant appelé Arev Kablane qui se porte caution solidaire pour sa partie.

Sous l’autorité du Rav qui dirige la cérémonie, deux témoins valables selon les règles de la Halakha sont choisis (cliquez ici pour consulter ces règles). Ces témoins font prendre à chacune des personnes concernées un engagement formel à l’aide d’un Kinyane Soudar comme cela a été expliqué au paragraphe précédent.

Ils commencent à faire faire le Kinyane aux pères des mariés, puis aux deux garants et enfin au ‘Hatane et la Kalla. A la suite, ils apposent leur signature sur les deux exemplaires du contrat qui aura été rédigé par le Rav et dont un exemplaire est remis à chacune des parties.

L’un des invités est alors honoré pour faire la lecture des Tenaïm à voix haute devant l’assemblée. Après quoi il est coutume que les mamans brisent ensemble une assiette en faïence pour rappeler au souvenir la destruction du Temple.