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Le Mariage

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Le mariage selon la Tora

Lorsque la Tora parle de l’union d’un homme et d’une femme elle utilise le terme de Kinyane (acquisition). C’est-à-dire que l’homme acquiert son épouse tandis que la femme manifeste son consentement d’appartenir à cet homme. Il ne s’agit bien sûr pas d’une acquisition marchande mais de l’acquisition de la femme en tant qu’épouse, excluant la possibilité qu’elle puisse être l’épouse de quelqu’un d’autre.

De plus la Tora exige que cette acquisition revête un caractère publique, c’est-à-dire qu’elle soit faite devant au moins deux témoins. La Tora nomme cet acte Kidouchine et l’épouse acquise mékoudécheth, qui signifie réservée mais aussi sanctifiée, car il doit s’agir d’une relation dans la sainteté et le respect mutuel. Ce lien est voué à durer sans limite de temps et ne peut être dissout que par le Gueth (divorce religieux).

La Tora donne la possibilité de réaliser cette acquisition de trois façons. En donnant à l’épouse une valeur d’argent (kessef) devant témoins, en lui remettant une déclaration écrite (ch’Tar) devant témoins ou en s’isolant avec elle (bia) devant témoins.

La coutume répandue depuis toujours est de faire selon la première façon – donner une valeur d’argent. Selon la Halakha, cette valeur est minimale (perouta), car il ne s’agit pas d’acquérir en terme de valeur marchande ; il s’agit d’avantage d’une donation symbolique dans la mesure où elle rencontre l’acceptation de la mariée.

De nos jours, la coutume est de donner une bague. Il existe plusieurs raisons à cette coutume mais la plus évidente est que cette bague portée constamment sur elle lui rappelle en toute circonstance qu’elle est une femme mariée.

En fait, selon certains décisionnaires, les deux autres formes de Kidouchine sont aussi réalisées. L’une, au moment où le marié transmet sous la ‘Houpa le contrat de mariage (Ketouva) à la mariée. L’autre, au moment où les mariés s’isolent (Yi’houd) dans une pièce après la ‘Houpa.
 
L’union sous la ‘Houpa

Une fois cet acte de Kidouchine accompli, le couple devient uni par les liens du mariage selon la Tora. Mais les ‘Hakhamim ont décrété qu’ils ne soient véritablement mariés et permis l’un à l’autre que s’ils accomplissent une seconde étape appelée Nissouïne ou ‘Houpa qui doit démontrer qu’ils ont décidé d’entamer une vie commune.

Concrètement, cette étape s’accomplie au moment où le ’Hatane entre publiquement sous la ‘Houpa avec la Kalla. Certains ont coutume que le ‘Hatane étende son châle de prière (Talith) sur sa tête et celle de la Kalla au moment des bénédictions, ce qui revient au même. Selon un autre avis, il faut que le ’Hatane amène publiquement la Kalla au domicile conjugal ou qu’il s’isole avec elle dans une pièce sous le regard de témoins. Selon un dernier avis, le ‘Hatane doit publiquement s’approcher de la Kalla et couvrir symboliquement sa face d’un voile.

En pratique, de nos jours selon la coutume ‘Habad (et Ashkénaze), tous ces avis sont pris en compte. Le ‘Hatane couvre d’un voile la face de la Kalla (Badékenich), puis ils s’unissent sous la ‘Houpa au moment des bénédictions (Chévâ-Berakhoth) et enfin ils s’isolent dans une pièce (Yi’houd) sous le regard de témoins.

A l’époque du Talmud, cette distinction entre Kidouchine (1ère étape) et Nissouïne (2ème étape) prenait tout son sens. Car après les Kidouchine la jeune fille restait sous le toit parental pendant une période d’un an à l’issue de laquelle le mariage (Nissouïne) était célébré. Mais de nos jours, les deux étapes sont célébrées successivement sous la ‘Houpa, le jour du mariage.