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Le Déroulement de la Cérémonie

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Le déroulement de la cérémonie de mariage se fait en sept étapes détaillées ci-dessous :

  1. La Réception des mariés (Kabalath Panim)
  2. Le ‘Hatane va à la rencontre de la Kalla (Badeknich)
  3. La procession vers le Dais nuptial (‘Houpa)
  4. La Remise de la bague (Kidouchine)
  5. La lecture de l’Acte de mariage (Kétouva)
  6. Les Sept Bénédictions (Chévâ Berakhoth)
  7. La rencontre en Privé (Yi’houd)

La réception en l’honneur des futurs mariés

Avant la cérémonie sous le dais nuptial, une réception appelée Kabalath Panim est organisée en l’honneur des mariés.

La mariée, installée sur un siège spécialement préparé en son honneur est entourée de ses parents et amies. Tous l’accompagnent et lui expriment ainsi qu’à la famille leurs vœux de Mazal Tov.

Le marié entouré de ses proches et amis, prend place autour d’une table dressée en son honneur. Les convives lèvent leur verre et adressent leurs vœux de Mazal Tov aux futurs mariés et à leurs familles. La coutume chez ‘Habad veut que les parents des mariés s’abstiennent de boire et de manger lors de cette réception.

L’un des invités est honoré pour lire à voix haute le protocole d’engagement – Tenaïm, préparé par le Rav et signé par les témoins. A l’issue de la lecture, les convives adressent au couple leurs vœux de Mazal Tov. Selon la coutume, c’est à ce moment que les mamans des mariés brisent ensemble une assiette en faïence pour rappeler au souvenir la destruction du Temple.

Le marié est ensuite invité à discourir en récitant un Maamar (discours ‘hassidique) approprié qui se veut être une invitation spirituelle adressée aux Rebbéïm pour qu’ils prennent part à son mariage. Pendant cette récitation il est coutume de ne pas interrompre le marié.

A la fin du discours, le ‘Hatane accompagné des personnes qui l’entourent se dirigent vers l’endroit où la Kalla est installée.
 
Le ‘Hatane va à la rencontre de la Kalla (Badeknich)

A l’instar d’un roi et d’une reine toujours entourés d’une escorte, le marié et la mariée sont aussi escortés. Ces accompagnateurs portent le nom de Chouchevinim.

La coutume chez ‘Habad est que les pères des mariés conduisent le ‘Hatane et que les mères conduisent la Kalla. Selon une autre coutume qui a cours chez les Rebbéïm et basée sur le Zohar, ce sont les deux parents du ‘Hatane qui conduisent leur fils et les deux parents de la Kalla qui conduisent leur fille.

A la question qui lui a été adressée, le Rabbi a répondu qu’il était possible de suivre simultanément les deux coutumes en procédant de la manière suivantebsp;: le père de la Kalla s’adjoint aux parents du ‘Hatane lorsqu’ils accompagnent leur fils, tandis que la mère du ‘Hatane s’adjoint aux parents de la Kalla lorsqu’ils accompagnent leur fille.

Si l’un des parents est à présent remarié, la coutume est de choisir un couple marié d’une première union et ayant des enfants pour escorter les mariés. Les parents naturels s’adjoindre alors à ce couple pour accompagner leurs enfants.

De même, lorsque l’une des mères est enceinte à un stade visible, la coutume est de choisir un couple marié d’une première union et ayant des enfants pour escorter les mariés. Là aussi, la maman enceinte et son mari s’adjoindre à ce couple pour accompagner leurs enfants.

Entouré de ses accompagnateurs et suivi par le cortège des convives, le marié va à la rencontre de la Kalla. Tout au long de cette marche l’assemblée entonne l’air des « Quatre Mouvements » de l’Admour haZakèn. Le ‘Hatane s’approche et couvre d’un voile la face de la Kalla ; c’est l’étape dite du Badéknich, prélude à leur union sous la ‘Houpa.

A la suite, les parents et grands-parents de la mariée bénissent la Kalla tandis qu’elle se prépare à rejoindre le ‘Hatane sous la ‘Houpa.
 
La Procession vers la ‘Houpa

Le marié va maintenant se préparer à entrer sous la ‘Houpa. Comme à Yom Kipour, il se vêtit d’un habit blanc ou Kittel. Chez ‘Habad, la coutume est que le Kittel soit porté sous le vêtement supérieur et qu’il ne soit pas visible à l’extérieur.

Lorsque possible, le ‘Hatane s’attache à porter sous la ‘Houpa un habit qui a été porté par le Rabbi. La Kalla s’attache à porter sur son voile une étoffe ayant appartenu à la Rabbanith.

Sous la ‘Houpa, le marié ne doit porter ni bijou ni ornement. Il ne doit rien avoir dans ses poches. Il ne doit pas non plus porter de nœud sur lui. Il est coutume de délier son nœud de cravate, le nœud des lacets de chaussure et celui du Gartel. De même, la Kalla ne doit porter aucun nœud dans ses vêtements.

Les parents bénissent le ‘Hatane avant qu’il ne se rende sous le dais nuptial.

Le dais nuptial consiste en une tenture soutenue par quatre poteaux. Il constitue une sorte d’espace privé sous le toit duquel les mariés s’unissent. Le Rav doit s’assurer que l’endroit sur lequel se tient la ‘Houpa ait été acquis par le ‘Hatane ou qu’il lui ait été temporairement cédé par son propriétaire.

Le Rabbi tenait particulièrement à ce que la ‘Houpa soit dressée à l’extérieur, signe que les enfants qui naîtront de leur mariage seront comparables aux étoiles du ciel.

Le ‘Hatane se rend en premier sous la ‘Houpa. De part et d’autre ses accompagnateurs lui saisissent le bras, son père du côté droit et son beau-père du côté gauche. Les accompagnateurs tiennent dans leurs mains une bougie allumée, symbole de joie et de lumière. L’assemblée entonne en cœur la mélodie des « Quatre Mouvements » de l’Admour haZakèn qui se poursuit jusqu’au moment de réciter les bénédictions. Le ‘Hatane est placée au centre de la ‘Houpa, la face tournée vers l’Est, comme au moment de la prière.

La Kalla se rend en ensuite sous la ‘Houpa. Sa mère la tient sous le bras du côté droit, sa belle-mère du côté gauche. Arrivée à proximité, les accompagnateurs du ‘Hatane s’avancent à la rencontre de la Kalla pour l’accueillir.

Une fois sous la ‘Houpa, la Kalla effectue sept tours autour du ‘Hatane qui reste immobile. Les tours se font dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Selon la coutume ‘Habad, les accompagnateurs (des deux côtés) ainsi que les parents (lorsqu’ils ne sont pas accompagnateurs) et les grands-parents, tournent avec la Kalla. L’assemblée s’associe à la procession par le chant.

Après avoir effectué les sept tours, la Kalla se place à la droite du ‘Hatane. Tout deux sont concentrés et se préparent à sceller leur union.

L’un des participants est invité à chanter le passage « Mi adir » qui sollicite la bénédiction divine pour les mariés. Un autre est appelé à lire le texte traditionnel de bénédiction adressé par le Rabbi aux mariés. Enfin, les Cohanim sont appelés à bénir le ‘Hatane et la Kalla.
 
La remise de la bague (Kidouchine)

Les Kidouchine, première étape du mariage, consistent en la remise à la mariée de la bague de mariage par le marié. Cet acte assimilé à une Mitsva doit, comme chaque Mitsva, être précédé par une bénédiction.

A l’instar de la bénédiction du Kidouch récitée le Chabbath, cette bénédiction est prononcée sur une coupe de vin. C’est-à-dire que l’on récite d’abord la bénédiction sur le vin puis la bénédiction sur le mariage.

Même si ces bénédictions concernent en premier lieu le marié (et la mariée), il a été instauré qu’elles soient récitées non par lui mais par le Rav qui dirige la cérémonie. Les mariés doivent s’en acquitter en y prêtant une attention particulière et en répondant Amen (mais pas Baroukh hou ouVaroukh chemo.) Il est bon qu’avant les bénédictions le Rav rappelle les mariés à ces obligations.

En pratique, selon la coutume ‘Habad, le Rav utilise une coupe en verre, prononce la formule « Savri maranane », récite la bénédiction sur le vin puis celle des Kidouchine. Il transmet ensuite la coupe aux mariés sans en boire lui-même.

L’accompagnateur (généralement le père) du ‘Hatane tend le verre au ‘Hatane, puis l’accompagnateur (généralement la mère) de la Kalla fait boire la Kalla ; dans les deux cas une petite gorgée suffit.

Après les bénédictions, les Kidouchine doivent se faire sans tarder. Pour être valables il faut que la remise de la bague se fasse devant deux témoins valables qui répondent aux critères de la Halakha (cliquez ici pour consulter ces critères). Ces témoins sont généralement distincts de ceux qui ont signé la Kétouva.

Le Rav fait appel aux témoins sélectionnés et leur montre la bague tenue dans les mains du ‘Hatane. Il demande d’abord au ‘Hatane si la bague lui appartient bien et en fait prendre acte aux témoins. Il demande ensuite aux témoins si selon eux cette bague vaut bien au moins une Prouta (pièce de monnaie de petite valeur) et s’assure que la Kalla ait bien entendu la question.

Chez ‘Habad, la coutume est d’utiliser exclusivement une bague en or, de forme ronde à l’extérieur comme à l’intérieur, lisse sur toutes ses surfaces, c’est-à-dire dépourvue de motif ou d’inscription gravés ou en relief, à l’extérieur comme à l’intérieur.

Côte à côte, les deux témoins doivent suivre attentivement le déroulement de la scène. Le ‘Hatane tient la bague dans sa main droite (gauche s’il est gaucher) tandis que la Kalla lui présente son index droit (même si elle est gauchère, à moins qu’elle n’ait l’habitude de porter ses bagues à la main gauche.)

Au moment passer la bague au doigt de la Kalla, il lui déclare qu’en lui donnant cette bague elle deviendra sa femme selon la Loi de Moché et d’Israël. La déclaration se fait généralement en hébreu selon la formule : Hharé ath mékoudécheth li béTabaâth zou kédath Moché véIsraël ». Au moment où il termine sa phrase, il finira d’insérer la bague au fond du doigt et retirera sa main.

Lorsque la Kalla est indisposée, il existe parmi les décisionnaires une controverse sur la manière de procéder. La coutume est de permettre au ‘Hatane de lui passer la bague au doigt en s’efforçant d’éviter le contact avec son doigt.

La Kalla ne s’exprime pas lorsque le ‘Hatane lui passe la bague au doigt, le fait de l’avoir acceptée marque clairement son assentiment.

La coutume qui consiste à ce que la mariée donne aussi une bague à son époux est totalement étrangère à notre héritage et doit être proscrite !
 
La lecture de l’acte de mariage (Kétouva)

Un fois cette première étape (Kidouchine) réalisée et avant de passer à la deuxième étape du mariage (Nissouïne), on procède à la lecture publique du contrat de mariage (Kétouva) par l’un des invités.

Cette lecture a surtout pour but de marquer une pause et faire une interruption entre ces deux étapes afin de justifier de réciter à nouveau la bénédiction sur une deuxième coupe de vin à la deuxième étape.

Après la lecture, la Kétouva est remise au ‘Hatane qui à son tour la remet à la Kalla. Certains s’attachent à ce cette remise se fasse sous les yeux des témoins. Lorsque la Kalla est indisposée, la Ketouva est directement remise aux mains d’une proche de la Kalla.

A la fin de la cérémonie, il est préférable qu’elle la confie à un proche pour ne pas risquer de l’égarer pendant la réception. A l’issue de la réception, elle la ramènera à son domicile où elle devra la conserver tout le temps.
 
Les Sept Bénédictions du mariage (Chevâ-Berakhoth)

La seconde étape du mariage appelée Nissouïne ou ‘Houpa commence dès lors. Elle consiste à ce que le ‘Hatane et la Kalla s’unissent sous un toit. C’est précisément le sens de leur entrée sous le dais nuptial. Leur union en privé sera réalisée à l’étape suivante, le Yi’houd.

Comme pour les Kidouchine, cette Mitsva de Nissouïne doit être accompagnée d’une bénédiction. Il s’agit en fait de six bénédictions prononcées sur une coupe de vin. Ce qui fait un total de sept bénédictions, bien connues sous le nom de Chevâ Berakhoth.

Ces bénédictions ne peuvent être récitées qu’en présence d’une assemblée de dix hommes adultes, le ‘Hatane faisant lui-même partie du compte. De nos jours, la coutume est d’honorer pour chacune des bénédictions une personne différente parmi les proches et les Rabbanim. A l’exception de la première (bénédiction sur le vin) et la suivante (Chéhakol bara likhvodo) qui doivent de préférence être récitées par la même personne.

Les personnes qui récitent les bénédictions doivent penser à en acquitter les mariés. De même, les mariés doivent penser à s’en acquitter et doivent répondre Amen après chaque bénédiction (mais pas Baroukh hou ouVaroukh chemo).

Ces bénédictions sont récitées sur le même verre qui a servi lors de l’étape précédente des Kidouchine. On utilise le vin restant en y rajoutant du vin pour remplir la coupe.

A la fin des bénédictions, la coupe est transmise aux mariés. L’accompagnateur (généralement le père) du ‘Hatane tend le verre au ‘Hatane, puis l’accompagnateur (généralement la mère) de la Kalla fait boire la Kalla ; dans les deux cas une petite gorgée suffit.

Le vin restant dans la coupe est donné à boire à une personne de l’assemblée. Le verre est ensuite enveloppé dans un sac puis placé sous les pieds du ‘Hatane qui le brise avec son talon pour rappeler au souvenir la destruction du Temple.
 
La rencontre en privé (Yi’houd)

Les mariés, accompagnés des témoins qui ont servis pour les Kidouchine, se rendent ensuite dans une salle privée où ils doivent s’isoler. Cette étape est en fait le prolongement de l’étape précédente des Nissouïne ou ‘Houpa. Selon certains, c’est cette étape qui est véritablement qualifiée de ‘Houpa.

Cette salle doit donc être mise à la disposition du ‘Hatane pour en faire, le temps de cette rencontre, sa propriété. Certains vont jusqu’à exiger que le ‘Hatane loue cette salle avec son argent pour cette utilisation.

Selon la coutume ‘Habad, le ‘Hatane entre en premier dans la salle. Une cuillère en argent est placée sur le pas de la porte, le ‘Hatane enjambe cette cuillère de son pied droit pour pénétrer dans la salle. La Kalla entre à la suite de la même façon.

Les mariés ferment la porte à clé et s’isolent dans cette pièce dans laquelle il leur a été préparé une collation. Les témoins attendent à l’extérieur jusqu’à la sortie des mariés. Le temps de cet isolement doit préférablement être de huit minutes environ mais ne doit pas être inférieur à cinq minutes.

Lorsque la Kalla est indisposée, l’isolement des mariés n’étant pas permis, la Halakha exige qu’un enfant âgé de plus de cinq ans et de moins de neuf ans reste dans la pièce. Si la présence de l’enfant dans la pièce ne peut pas se faire dans la discrétion et que cela occasionne une gêne aux mariés, il est possible qu’ils s’isolent dans la pièce sans la fermer à clé. Dans ce cas, les témoins (qui sont dans la confidence) doivent leur faire savoir qu’il leur est permis d’entrer dans la pièce à tout moment.