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La Kétouva

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Un contrat de mariage

La Tora encadre strictement les liens du mariage et fixe les droits et les devoirs de chaque époux l’un vis-à-vis de l’autre.

Nos sages ont particulièrement mis l’accent sur les devoirs du mari envers sa femme et ont institué d’en consigner par écrit les clauses principales dans un contrat appelé Kétouva.

Ce contrat de mariage doit être établi avant le mariage et le marié doit s’y engager avant d’entrer sous le dais nuptial.

Le Rambam énumère dix engagements que le mari prend envers son épouse. Trois d’entre eux sont des obligations fixées par la Tora, les sept autres sont des obligations instituées par les ‘Hakhamim.

Les trois obligations dictées par la Tora sont : la nourrir, l’habiller et accomplir son devoir conjugal.

Les sept autres obligations sont d’ordre financier et découlent toutes d’une obligation principale, elle-même également appelée Kétouva, qui est celle d’octroyer à son épouse une somme d’argent sous forme de douaire (droit de l’épouse sur les biens du mari) en cas de divorce ou de veuvage.

Au delà de ces engagements financiers, les ‘Hakhamim ont souligné et tenu à mettre part écrit un aspect fondamental de la relation qui est celui d’honorer et de respecter sa femme. Ce qui implique notamment que les obligations financières doivent être honorées avec largesse et sans parcimonie.
 
Le montant de la Kétouva

Nos Sages ont fixé cette somme à 200 ou 100 zouz, selon que l’épouse était jeune fille ou pas au moment des noces.

Cette somme peut être augmentée d’une somme additionnelle appelée Tosséfeth Kétouva. Selon la coutume ‘Habad (et Ashkénaze), cette somme additionnelle est fixée pour tous à 100 ou 50 zakouk, selon que l’épouse était jeune fille ou pas au moment des noces.

Enfin, en contre partie de la dot amenée par l’épouse, le marié s’engage sur un montant supplémentaire au titre de dot. Selon la coutume ‘Habad (et Ashkénaze), ce montant est fixé pour tous à 100 ou 50 zakouk, selon que l’épouse était jeune fille ou pas au moment des noces.

Ce qui fait un total de 200 zouz et 200 zakouk pour une jeune fille et 100 zouz et 100 zakouk pour les autres.

Le zouz et le zakouk sont des pièces qui avaient cours à l’époque talmudique. Ils correspondent de nos jours à un certain poids d’argent pur dont la valeur fluctue en fonction du marché des métaux précieux.
 
L’importance de la Kétouva

Comme nous l’avons vu plus haut, les ‘Hakhamim ont accordé la plus haute importance à la Kétouva. Ils ont tenu à ce que cet acte soit établi est signé avant l’entrée sous la ‘Houpa. De plus, ils ont interdit au mari de rester un seul instant avec sa femme sans Kétouva.

Si elle a été égarée, ils ont prévu d’établir une Kétouva de substitution appelée “Kétouva deIrkhessa”.

S’il y est trouvé une erreur car elle n’a pas été établie convenablement, ils ont prévu d’établir une Kétouva corrective appelée “Kétouva deIchtaka’h bei Taouta”.

Selon la coutume ‘Habad, la Kétouva est établie, datée et signée non pas au moment de la réception qui précède la ‘Houpa mais durant la journée, même lorsque la ‘Houpa a lieu nuit qui suit. Elle peut même être établie et signée quelques jours auparavant.
 
L’engagement ou Kinyane

De nos jours, la Kétouva est généralement établie à partir d’un imprimé en remplissant aux endroits appropriés les informations concernant le couple et leur mariage (noms, date, montants engagés, etc.)

Le Rav recueille au préalable les informations nécessaires auprès du ‘Hatane et de la Kalla. Lorsque nécessaire, il effectue un travail de recherche et d’investigation.

Il convoque ensuite à son bureau le ‘Hatane et les deux témoins qu’il a choisi. Ces témoins doivent avoir reçu approbation du Rav comme étant valables selon les règles de la Halakha (cliquez ici pour consulter ces règles).

Le Rav fait au ‘Hatane la lecture des termes de la Kétouva et lui en donne la traduction et les explications.

Puis, vient le moment où le ‘Hatane doit faire acte d’engagement devant les témoins sur les termes de la Kétouva par le biais d’un kinyane. Cette procédure a été expliquée au chapitre “Fiançailles”.

Le Rav complète ensuite le mot “ouKneina” dans l’imprimé, qui signifie que le ‘Hatane s’est bien engagé.

Les témoins après avoir lu la Kétouva signent tour à tour au bas du document à l’emplacement prévu.