A propos du Kacher
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Kacher signifie convenable ou approprié, faisant référence aux aliments qu’il est convenable et permis de consommer selon les lois de la diététique juive énoncées dans la Bible.
Ces lois détaillées et complexes requièrent une grande expertise. Mais quelques notions de base peuvent facilement être comprises.
Généralement, les aliments sont regroupés en trois catégories :
- Les aliments kacher à l’état naturel. C’est le cas de la plupart des fruits et légumes qui n’ont subi aucune transformation.
- Les aliments qui peuvent être kacher s’ils ont été transformés et élaborés dans le respect des règles kacher et sous la supervision d’un organisme de certification compétant.
- Les aliments qui sont par nature incompatibles kacher car interdits à la consommation, comme le porc ou les crustacés.
Le champ d’action de la certification kacher s’exerce donc dans la 2ème catégorie d’aliments afin d’assurer qu’ils répondent bien aux exigences de la norme kacher.
Contrairement à un mythe assez répandu, il n’est pas nécessaire et encore moins suffisant qu’un rabbin se rende sur les lieux de production pour « bénir » les aliments et les déclarer kacher.
Pour qu’un produit soit certifié kacher il faut d’une part, que les matières premières qui entrent dans sa composition soient elles-mêmes kacher et d’autre part, que l’équipement servant à son élaboration soit kacher, c’est-à-dire dédié au kacher ou ayant subit une kachérisation préalable du type ébouillantage ou autre.
Afin de valoriser le produit fini comme « kacher », l’organisme de certification autorise l’industriel à apposer son logo kacher sur l’emballage du produit.
Le marquage n’est bien sûr pas obligatoire et l’industriel peut choisir de ne pas faire apparaître ce logo. Dans ce cas, le caractère kacher du produit est garanti par le seul certificat kacher remis par l’organisme de certification. C’est souvent la formule adoptée pour les produits destinés à une transformation ultérieure ou conditionnés en vrac.
Produits carnés / Produits laitiers
Une des principales règles du kacher est de maintenir une stricte ségrégation entre les produits carnés (qui contiennent de la viande, de la volaille ou des produits dérivés) et les produits laitiers (qui contiennent du lait ou des produits dérivés du lait.)
Ainsi, des aliments comme le cheeseburger ou le poulet au parmesan ne pourront jamais être kacher même si les éléments constituants de ces aliments sont par ailleurs séparément kacher.
Conséquemment, les produits certifiés kacher sont classés en trois catégories :
- Les produits contenant du lait ou des substances dérivées.
- Les produits contenant des substances carnées ou leurs dérivés.
- Les produits ne contenant ni produit laitier, ni produit carné, ni aucun de leurs dérivés. On parle alors de produit Parve = Neutre, sans lait ni viande. Ces produits présentent l’avantage de pouvoir être mélangés et consommés avec tout type d’aliment.
Le marquage des produits de la 1ère catégorie se fait par l’ajout de la lettre D (= Dairy = laitier, en anglais) à côté du logo de certification.
Le marquage des produits de la 2ème catégorie se fait par l’ajout de la lettre M (= Meat = viande, en anglais) à côté du logo de certification.
L’absence de marquage à côté du logo de certification indique que le produit est Parve. Certains utilisent le marquage PAR ou PRV.
Pâque juive
Durant la période de la Pâque juive (dite Pessah en hébreu ou Passover en anglais), les règles du kacher sont encore plus contraignantes. L’utilisation de la plupart des céréales y est en effet interdite.
Bien que cette période ne dure que huit jours, le marché qu’elle génère est très important car traditionnellement un grand nombre de consommateurs se tournent vers les produits kacher en cette période de fête.
On parle dans ce cas de produits certifiés « Kacher lePessah » ou « Kosher for Passover ». Le marquage de tels produits se fait par l’ajout de la lettre P (= Passover = Pâque juive) à côté du logo de certification.