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Définitions et Champs d’application

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Les horaires hébraïques tels que définis dans la Tora trouvent leur champ d’application dans l’accomplissement des diverses obligations (Mitsvoth) du jour. Voici les explications pour chacun d’eux :

Début du jour (âloth haCha’har)

C’est le moment que l’on peut qualifier d’aube où, selon la Tora, le jour commence.

Toutes les obligations qui doivent être accomplies de jour, comme la prière journalière du matin, la lecture matinale du Chémâ, la sonnerie du Chofar, la prise du Loulav, la lecture de la Méguila, etc. peuvent, en cas de besoin, être accomplies à partir de cet horaire. A l’exception de la pose des Téfiline et de la bénédiction sur les Tsitsith (Talith), qui doivent attendre l’horaire suivant (michéYakir).

Les jeûnes qui commencent au matin (sauf Yom Kipour et Tichâ beAv) débutent à cet horaire.

C’est aussi l’heure limite pour réciter le Chémâ de la nuit écoulée ainsi que pour réciter la bénédiction associée à l’obligation du décompte de l’Omer.

Il existe plusieurs avis pour le calcul de cet horaire. Nous avons choisi d’en rapporter deux :
a) L’horaire le plus avancé
b) L’horaire le plus répandu qui est l’avis du Rambam et qui est généralement utilisé pour le commencement des jeûnes
L’opinion de l’Admour haZakèn à ce sujet fait l’objet d’une controverse, mais il est certainement compris entre ces deux horaires.

Début pour la pose des Téfiline (michéYakir)

Moment à partir duquel il y a suffisamment de luminosité pour permettre de reconnaître une personne qui nous est peu familière à une distance de 2 mètres.

C’est l’heure à partir de laquelle il est permis de procéder à la pose des Téfiline (en récitant la bénédiction).

C’est aussi l’heure à partir de laquelle l’on peut réciter la bénédiction sur les Tsitsith (Talith).

C’est enfin l’heure qu’il faut de préférence attendre pour réciter le Chémâ du matin.

Lever du soleil (nets ha’Hama)

Moment où le disque solaire commence à apparaître à l’horizon.

C’est l’heure qu’il faut de préférence attendre pour s’acquitter de toutes les obligations qui doivent être accomplies de jour, y compris la prière journalière du matin.

Pour la lecture matinale du Chémâ, c’est au contraire l’heure limite de préférence à ne pas dépasser.

C’est également le début de la période diurne (ôna du jour) pour le calcul des jours de séparation en relation avec les lois de pureté familiale.

Heure limite pour la lecture du Chémâ

C’est l’heure limite à ne pas dépasser pour la lecture matinale du Chémâ et au delà de laquelle on ne peut plus s’acquitter.

Elle coïncide avec la fin du premier quart de la journée. Ce qui correspond à la fin de la troisième heure du jour lorsque celui-ci est divisé en 12 parties formant les 12 heures (relatives) de la journée.

Il existe 2 avis pour le calcul de cet horaire :
a) Le premier considère que la journée commence au lever du jour (âloth haCha’har) et se termine à la tombée de la nuit. C’est l’avis dit du Maguèn Avraham.
b) Le second calcule la durée du jour depuis le lever du soleil (nets ha’Hama) jusqu’au coucher du soleil (chekiâth ha’Hama). C’est l’avis du Gaon de Vilna et celui de l’Admour haZakèn.

Heure limite pour la prière du matin

C’est l’heure limite de préférence à ne pas dépasser pour la prière journalière du matin.

Elle coïncide avec la fin du premier tiers de la journée. Ce qui correspond à la fin de la quatrième heure du jour lorsque celui-ci est divisé en 12 parties formant les 12 heures (relatives) de la journée.

Nous n’avons rapporté que l’avis principal qui est celui du Gaon de Vilna et de l’Admour haZakèn.

Mi-journée (‘hatsoth haYom)

Moment de la journée où le soleil est à son point culminant.

C’est l’heure limite à ne pas dépasser pour la prière journalière du matin et au delà de laquelle on ne peut plus s’acquitter.

C’est aussi l’heure à laquelle entrent en vigueur certaines restrictions la veille du jeûne du 9 Av et commencent certains allègements le lendemain, jour du jeûne.

Elle représente le milieu de la journée. Ce qui correspond à la fin de la sixième heure du jour lorsque celui-ci est divisé en 12 parties formant les 12 heures (relatives) de la journée.

Cet horaire ne peut pas être sujet à controverse car il représente une réalité astronomique, le soleil à son point culminant durant la journée.

Min’ha Guedola

C’est l’heure la plus avancée pour commencer la prière journalière de l’après-midi.

Cet horaire intervient une demi-heure après la mi-journée.

Il existe une controverse si cette demi-heure est de 30 minutes ou une demi-heure relative qui raccourcie en hiver et rallonge en été. L’horaire est ici présenté selon le premier avis.

Min’ha Ketana

C’est l’horaire qu’il faut adopter de préférence pour commencer la prière journalière de l’après-midi.

Cet horaire correspond à la fin de la neuvième heure et demi du jour lorsque celui-ci est divisé en 12 parties formant les 12 heures (relatives) de la journée.

L’horaire est ici présenté selon l’avis du Gaon de Vilna et de l’Admour haZakèn qui considèrent le jour allant du lever au coucher du soleil.

Plag haMin’ha

’est l’heure la plus avancée pour faire entrer le Chabbath et aussi pour allumer les lumières de ‘Hannouca pendant les huit jours de la fête.

C’est aussi l’heure la plus avancée pour commencer la prière journalière du soir (à condition d’avoir fait la prière de l’après-midi avant cette heure).

Cet horaire se situe à mi-chemin (d’où le terme Plag – moitié) entre Min’ha Ketana et le coucher du soleil.

Il correspond à la fin de la dixième heure ¾ du jour lorsque celui-ci est divisé en 12 parties formant les 12 heures (relatives) de la journée. C’est-à-dire qu’il se trouve à 1 heure ¼ (relative) avant le coucher du soleil.

L’horaire est ici présenté selon l’avis du Gaon de Vilna et de l’Admour haZakèn qui considèrent le jour allant du lever au coucher du soleil.

Entrée de Chabbath (allumage des bougies)

C’est l’heure à laquelle on a coutume d’allumer les lumières de Chabbath en rajoutant (Tosséfeth Chabbath) quelque temps (généralement 18 minutes) à l’horaire formel qui est celui du coucher du soleil.

Cet horaire intervient donc toujours 18 minutes avant le coucher du soleil.

Cet horaire est également valable pour les jours de fêtes (Yom Tov) et Yom Kipour.

Coucher du soleil (chekiâth ha’Hama)

Moment où le disque solaire a complètement disparu de l’horizon.

Cette heure marque, selon la Tora, la fin du jour et le début d’une période intermédiaire, dite bein haChemachoth, qui se termine lorsque commence la nuit.

Toutes les obligations rattachées au jour doivent donc être accomplies avant le coucher du soleil.

C’est l’heure formelle (sans tenir compte de la période rajoutée) d’entrée en vigueur des interdits de Chabbath et Yom Tov ainsi que des jeûnes de Yom Kipour et Ticheâ béAv.

Pour les lois de pureté familiale, c’est l’heure limite pour faire la vérification du Hefsek Tahara.

C’est également le début de la période nocturne (ôna de la nuit) pour le calcul des jours de séparation.

C’est enfin l’heure qu’il faut de préférence ne pas dépasser pour la prière journalière de l’après-midi.

Apparition de 3 étoiles (tseith haKokhavim)

Moment où, à la tombée de la nuit, apparaissent dans le ciel trois étoiles de taille moyenne qui, selon la Tora, indiquent le commencement de la nuit.

C’est l’heure à partir de laquelle l’on peut s’acquitter de la lecture nocturne du Chémâ.

C’est également l’heure à partir de laquelle il est permis à une femme de se tremper au Mikveh.

C’est aussi l’horaire de la fin des jeûnes à l’exception du jeûne de Yom Kipour*.

Pour la lecture du Chémâ, certains** attendent jusqu’à l’apparition de trois étoiles de petite taille afin d’écarter le risque de confondre les étoiles de taille moyenne avec des étoiles de grande taille qui n’ont aucune signification.

Les 3 horaires qui sont présentés sont les suivants :
a) Apparition de 3 étoiles de taille moyenne selon le Gaon de Vilna
b) Apparition de 3 étoiles de taille moyenne selon l’Admour haZakèn
c) Apparition de 3 étoiles de petite taille selon le Rav Posen auteur du Or Méïr

* Pour les « petits » jeunes (sauf Yom Kipour et Ticheâ béAv), certains s’appuient sur l’horaire avancé du Gaon de Vilna.

Sortie de Chabbath

C’est l’heure de l’apparition dans le ciel de trois étoiles de petite taille (qui indiquent la fin du jour sans risque d’erreur) plus un temps supplémentaire au titre de Tosséfeth Chabbath.

Ce temps supplémentaire n’est pas défini par la Tora mais fixé par la coutume qui est d’attendre l’apparition de trois étoiles de petite taille qui soient rapprochées les unes des autres.

Cet horaire s’applique également à l’heure de sortie de Yom Tov et de Yom Kipour.

Milieu de la nuit (‘hatsoth haLayla)

Moment qui marque le milieu de la nuit, toujours distant de 12 heures (fixes) du moment où le soleil était à son point culminant le jour qui précède.

Il correspond à la fin de la sixième heure de la nuit lorsque celle-ci est divisée en 12 parties formant les 12 heures (relatives) de la nuit.

C’est l’heure limite de préférence à ne pas dépasser pour les obligations rattachées à la nuit comme la prière journalière du soir, la récitation nocturne du Chémâ, le décompte de l’Omer ou encore la consommation de l’Afikomane le soir du Séder.

Heure relative (chaâ zemanith)

L’heure relative est définie par la Tora en considérant que le jour et la nuit sont toujours composés de 12 heures. Ce qui implique que leur durée soit proportionnelle à la longueur du jour ou de la nuit qui varie en fonction des lieux et des saisons. En été, les heures du jour s’allongent alors que celles de la nuit raccourcissent, en hiver c’est l’inverse.

Ces heures relatives et notamment celles du jour qui sont ici présentées, servent au calcul des différents horaires selon la Halakha.

Il existe 2 avis pour le calcul d’une heure relative du jour :
a) Le premier considère que la journée commence au lever du jour (âloth haCha’har) et se termine à la tombée de la nuit. L’heure relative est égale à 1/12 de cette durée. C’est l’avis dit du Maguèn Avraham.
b) Le second calcule la durée du jour depuis le lever du soleil (nets ha’Hama) jusqu’au coucher du soleil (chekiâth ha’Hama). L’heure relative est égale à 1/12 de cette durée. C’est l’avis du Gaon de Vilna et celui de l’Admour haZakèn.