E1xx – Colorants

Définition officielle :
« La curcumine est extraite par solvant du turmérol, c’est-à-dire des rhizomes broyés de souches naturelles de Curcuma longa L. L’extrait est purifié par cristallisation en vue d’obtenir de la poudre de curcumine concentrée.
Seuls les solvants suivants peuvent être utilisés pour l’extraction: acétate d’éthyle, acétone, dioxyde de carbone, dichlorométhane, n-butanol, méthanol, éthanol, hexane. »

Variantes :
– E100 Curcumines
– E100(i) Curcumine est le composé purifié
– E100(ii) Curcuma ou Tumérique est l’extrait brut.

E101(i) Riboflavine synthétique :
Substance synthétique, bien que naturelle à l’origine (dans le lait, le foie, le jaune d’œuf).

E101(ii) Riboflavine 5′-phosphate sodique :
Synthèse chimique à partir de riboflavine et d’acide phosphorique

E101(iii) Riboflavine de Bacillus subtilis :
« Préparé par fermentation submergée de Bacillus subtilis génétiquement modifié pour une surproduction de riboflavine. La souche est non pathogène et non-toxinogène ».

E140(ii) :
Chlorophylline
Chlorophylline sodique ou potassique
CI 75815
Vert naturel CI no.5

E140(ii) Chlorophyllines :
« Les sels basiques des chlorophyllines sont obtenus par saponification du produit d’extraction par solvant à partir de souches naturelles de matières végétales comestibles d’herbes, de luzerne et d’orties ».

Solvants autorisés pour l’extraction : acétone (Toxique), méthyléthylcétone (Toxique), dichlorométhane (Toxique), dioxyde de carbone (non toxique), méthanol (Toxique), éthanol (non toxique, végétal, alimentaire), propanol-2 (Toxique) et hexane (Toxique).

E141(ii) :
CI 75815
Complexe cuivrique de la chlorophylline. sodique ou potassique
Complexes cuivriques de chlorophyllines
Complexes cupriques de chlorophyllines
Sels de sodium et de potassium de complexes cupriques de chlorophyllines
Vert naturel CI no 5

Définitions officielles :
E141(i) Complexes cuivriques de chlorophylles :
« Les chlorophylles cuivriques sont obtenues par addition d’un sel de cuivre à la substance obtenue par extraction par solvant à partir de souches naturelles de matières végétales comestibles d’herbes, de luzerne et d’orties (…) ».

E141(ii) Complexes cuivriques de chlorophyllines :
« Les sels basiques des complexes cuivriques des chlorophyllines sont obtenus par addition de cuivre au produit de saponification d’un extrait par solvant à partir de souches naturelles de matières végétales comestibles d’herbes, de luzerne et d’orties (…) ».

Solvants autorisés pour l’extraction : acétone (Toxique), méthyléthylcétone (Toxique), dichlorométhane (Toxique), dioxyde de carbone (non toxique), méthanol (Toxique), éthanol (non toxique, végétal, alimentaire), propanol-2 (Toxique) et hexane (Toxique).

Selon le Codex alimentarius, les différentes versions du E160a sont les suivantes :
– E160a(i) / Bêta carotènes de synthèse
– E160a(ii) / Bêta carotènes de légumes
– E160a(iii) / Bêta carotènes du champignon Blakeslea trispora
– E160a(iv) / Bêta carotènes extraits d’algues

Selon la Directive U.E. 2008/128/CE, les variantes sont les suivantes :
– E160a(i) / Carotènes mélangés, carotènes végétaux
– E160a(i) / Carotènes mélangés, carotènes d’algues
– E160a(ii) / Bêta carotène
– E160a(ii) / Bêta carotène extrait de Blakeslea trispora

Définitions officielles :

E160a(i) Carotènes mélangés (1. Carotènes végétaux / 2. Carotènes d’algues) :

1. « Les carotènes mélangés sont obtenus par extraction par solvant à partir de souches naturelles de plantes comestibles, de carottes, d’huiles végétales, d’herbes, de luzerne et d’orties.
Les principales matières colorantes sont constituées de caroténoïdes, dont, en majeure partie, du β-carotène (…). En dehors des pigments colorés, cette substance peut contenir des huiles, des graisses et des cires naturellement présentes dans le matériel d’origine.
Seuls les solvants suivants peuvent être utilisés pour l’extraction: acétone, méthyléthylcétone, méthanol, éthanol, propanol-2-ol, hexane, dichlorométhane et dioxyde de carbone ».

2. « Les carotènes mélangés peuvent aussi être obtenus à partir de souches naturelles des algues Dunaliella salina (…). Le β-carotène est extrait au moyen d’une huile essentielle. La préparation est une suspension de 20 à 30% dans de l’huile comestible (…). Les principales matières colorantes sont constituées de caroténoïdes, dont, en majeure partie, du β-carotène (…). En dehors des pigments colorés, cette substance peut contenir des huiles, des graisses et des cires naturellement présentes dans le matériel d’origine ».

E160a(ii) Bêta-carotène (1. Bêta-carotène / 2. Bêta carotène extrait de Blakeslea trispora) »

1. « Tous les isomères trans du β-carotène associés à des quantités minimes d’autres caroténoïdes. Les préparations diluées et stabilisées peuvent présenter diverses proportions d’isomères cis/trans ».

2. « Obtenu par fermentation utilisant une culture mixte des deux types de reproduction (+) et (-) de souches naturelles du champignon Blakeslea trispora. Le β-carotène est extrait de la biomasse au moyen d’acétate d’éthyle, ou d’acétate d’isobutyle puis d’alcool isopropylique, et cristallisé. Le produit cristallisé consiste essentiellement en β-carotène trans. En raison du caractère naturel du processus, une proportion d’environ 3% du produit consiste en caroténoïdes mélangés, ce qui est spécifique au produit »

Remarque :
Le bêta carotène pur, après extraction, n’est soluble ni dans l’eau ni dans l’huile.
Lorsqu’il est préparé pour l’industrie agro alimentaire, il est fait usage d’auxiliaires technologiques comme l’huile végétale (pour le rendre dispersible dans l’huile) et la gélatine (de porc, de bœuf ou de poisson – pour le rendre dispersible dans l’eau.)
Ainsi le bêta carotène utilisé dans les jus de fruits et les boissons à base de jus fruits (qui sont des aliments à base d’eau) peut contenir jusqu’à 2% de gélatine sans que cela ne soit mentionné dans la liste des ingrédients.

Selon la Directive U.E. 2008/128/CE, les différentes versions du E160a sont les suivantes :
– E160b Extraits d’annatto, bixine, norbixine
– E160b(i) Bixine et norbixine extraites par solvants
– E160b(ii) Extraits alcalins d’annatto
– E160b(iii) Extraits huileux d’annatto

Selon le Codex alimentarius, les variantes sont les suivantes :
– E160b Extraits d’annato
– E160b(i) Extraits d’annato, base de bixine
– E160b(i) Bixine extraite par solvants
– E160b(i) Bixine extraite par procédé aqueux
– E160b(ii) Extraits d’annato, base de norbixine
– E160b(ii) Norbixine extraite par solvants
– E160b(ii) Norbixine extraite par traitement alcalin, et précipité acide
– E160b(ii) Norbixine extraite par traitement alcalin, et précipité non-acide

Voici les définitions officielles selon la Directive U.E. 2008/128/CE :

E160b(i) Bixine et norbixine extraites par solvants :
« La bixine est préparée par extraction à partir des enveloppes externes des graines d’annatto (Bixa orellana L.) à l’aide de l’un ou plusieurs des solvants suivants: acétone, méthanol, hexane ou dichlorométhane, suivie d’une élimination du solvant.
La norbixine est préparée par hydrolyse à l’aide d’une solution aqueuse alcaline de la bixine extraite comme ci-dessus. »

E160b(ii) Extraits alcalins d’annatto :
« Un extrait d’annatto soluble dans l’eau est préparé par action d’une solution aqueuse alcaline (hydroxyde de sodium ou potassium) sur les enveloppes externes de graines d’annatto (Bixa orellana L.) »

E160b(iii) Extraits huileux d’annatto :
« Les extraits huileux d’annatto, en solution ou en suspension, sont préparés par action d’huiles végétales comestibles sur les enveloppes externes de graines d’annatto (Bixa orellana L.). »

E160d / Lycopène :
« Le lycopène est obtenu par extraction par solvant à partir de souches naturelles de tomates rouges (Lycopersicon esculentum L.), puis élimination du solvant. Seuls les solvants suivants peuvent être utilisés: dichlorométhane, dioxyde de carbone, acétate d’éthyle, acétone, propanol-2, méthanol, éthanol, hexane. Le principe colorant majeur des tomates est le lycopène; de faibles quantités d’autres pigments caroténoïdes peuvent être présente »

E160d(i) / Lycopène synthétique :
« Le lycopène synthétique est produit par condensation “Wittig” d’intermédiaires de synthèse couramment utilisés dans la production d’autres caroténoïdes utilisés dans les aliments (…). Le lycopène commercial alimentaire est formulé en suspension dans des huiles alimentaires comestibles ou des poudres hydro-solubles et sont stabilisés avec des antioxydants.

E160d(ii) / Lycopène (extrait de tomates) :
« Le lycopène extrait de la tomate est obtenu par l’extraction à l’acétate d’éthyle de la pulpe de tomates rouges mûres (Lycopersicon esculentum L.) avec élimination subséquente du solvant (ndr: pas à 100%). Le principe colorant majeur de la tomate est le lycopène extrait (…). »

E160d(iii) / Lycopène (Blakeslea Trispora) :
« Le lycopène issu de Blakeslea Trispora est extrait de la biomasse fongique et purifié par cristallisation et filtration (…). L’isopropanol et l’acétate isobutyle sont les seuls solvants utilisés. Le lycopène commercial alimentaire est formulé en suspension dans des huiles alimentaires comestibles ou des poudres hydro-solubles et sont stabilisés avec des antioxydants. »

Version U.E., directive 2008/128/CE :
– E160d / Lycopène

Version Codex alimentarius :
– E160d / Lycopènes
– E160d(i) / Lycopène synthétique
– E160d(ii) / Lycopène (extrait de tomates)
– E160d(iii) Lycopène (Blakeslea trispora)

Variantes :
Les versions pour l’U.E. (directive 2008/128/CE) sont listées en gras :
161a Flavoxanthine
161b Lutéines
161b(i) Lutéines de Tagetes erecta
161b(ii) Extraits de tagetes
161c Kryptoxanthine
161d Rubixanthine
161e Violoxanthine
161f Rhodoxanthine
161g Canthaxanthine
161h Zéaxanthines
161h(i) Zéaxanthine (de synthèse)
161h(ii) Zéaxanthine riche en extrait de Tagetes erecta.

Définitions officielles :

« Les anthocyanes sont obtenues par extraction à l’eau sulfitée, à l’eau acidifiée, au dioxyde de carbone, au méthanol ou à l’éthanol à partir de souches naturelles de végétaux ou de fruits comestibles.
Les anthocyanes renferment les composés que contiennent communément le matériel d’origine, notamment de l’anthocyanine, des acides organiques, des tanins, des sucres, des sels minéraux, etc., mais pas nécessairement dans les mêmes proportions que dans le matériel d’origine »

Cette définition est européenne (2008/128/CE) et ne fait pas la distinction sur la nature des végétaux ou fruits (raisins notamment) d’origine.
Elle diffère de l’approche du JECFA [Joint FAO (Food and Agriculture Organisation)/WHO (Organisation Mondiale de la Santé) Expert Committee on Food Additives] qui distingue les variantes suivantes, ce qui permet, lorsque indiqué dans la numérotation de savoir si le produit est extrait du raisin.

Variantes :
– E163(ii) Extrait de peau de raisin
– E163(iii) Extrait de cassis
– E163(iv) Colorant du maïs pourpre
– E163(v) Colorant du chou rouge

La grande majorité du carbonate de calcium utilisé dans l’industrie est extraite des mines ou des carrières. Le carbonate de calcium pur (par exemple à usage alimentaire ou pharmaceutique), peut être produit à partir d’une source pure extraite (généralement du marbre).
Alternativement, le carbonate de calcium est préparé par calcination d’oxyde de calcium brut (…).

Définitions officielles :
« Le carbonate de calcium est le produit obtenu à partir du broyage du calcaire ou par précipitation des ions calcium avec des ions de carbonate. »

Variantes :
– E170 Carbonates de calcium
– E170(i) Carbonate de calcium
– E170(ii) Carbonate acide de calcium

Les formes naturelles de dioxyde de titane sont généralement impures, d’où le procédé au sulfate ou au chlore normalement utilisés pour récolter une pureté acceptable du composé.

Définitions officielles :
« Le dioxyde de titane est produit par un processus au sulfate ou au chlorure. Ces conditions de traitement déterminent la forme (structure anatase ou rutile) du produit final.
Dans le procédé au sulfate, de l’acide sulfurique est utilisé pour digérer l’ilménite (FeTiO3) (…). Après une série d’étapes de purification, le dioxyde de titane isolé est enfin lavé avec de l’eau, calciné, et micronisé.
Dans le procédé au chlorure, du chlore gazeux est mis à réagir avec un minéral contenant du titane dans des conditions réductrices pour former du tétrachlorure de titane anhydre, qui est ensuite purifié et transformé en dioxyde de titane, soit par oxydation thermique directe ou par réaction en phase vapeur.
Alternativement, de l’acide chlorhydrique concentré peut être mis à réagir avec un minéral contenant du titane pour former une solution de tétrachlorure de titane, qui est ensuite purifié et transformé en dioxyde de titane par hydrolyse. Le dioxyde de titane est filtré, lavé et calciné.
Le dioxyde de titane commercial peut être enrobé de faibles quantités d’alumine et/ou de silice pour améliorer les propriétés technologiques du produit »

Définitions officielles :
« Les oxydes de fer et hydroxydes de fer sont produits par synthèse et sont essentiellement constitués d’oxydes de fer anhydres et/ou hydratés. La gamme des teintes comprend des jaunes, des rouges, des bruns et des noirs. Les oxydes de fer de qualité alimentaire se distinguent principalement des qualités techniques par leurs degrés relativement faibles de contamination par d’autres métaux. Cette qualité est obtenue par sélection et contrôle de l’origine du fer et/ou par le degré de purification atteint au cours du processus de fabrication »

Variantes :
– E172 Oxydes de fer
– E172(i) Oxyde de fer, noir
– E172(ii) Oxyde de fer, rouge
– E172(iii) Oxyde de fer, jaune

Définitions officielles :
« La poudre d’aluminium est composée de fines particules d’aluminium. La pulvérisation peut s’effectuer en présence ou en l’absence d’huiles végétales comestibles et/ou d’acides gras utilisés comme additifs de qualité alimentaire (…) »

Définitions officielles :
« Se compose de gallotanins obtenus par extraction au solvant depuis des sources naturelles, la substance n’est pas un acide au sens de l’industrie chimique. Le nom commun «acide tannique» a été adopté pour distinguer la substance commerciale d’autres tanins tels que les tanins condensés.
Ces spécifications ne concernent que les gallotanins hydrolysables, c’est à dire ceux qui produisent l’acide gallique par hydrolyse. Les gallotanins hydrolysables peuvent être obtenus sur des noix de galle, des excroissances qui se forment sur les rameaux jeunes de diverses espèces Quercus, par exemple infectoria Q. ce qui inclut des tanins chinois et d’Alep. (…) ; ces tanins sont constitués essentiellement par les esters d’acide quinique polydigalloyl.
Ces spécifications ne s’appliquent pas aux nombreux autres types de tanins trouvés dans la nature, dont les tanins condensés (non hydrolysables) et les ellagitanins hydrolysables »