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Chapitre 3 : Procédure et bénédictions d’allumage

L’emplacement de l’allumage Nécessaire d’allumage

Nombres de lumières.

  1. Bien qu’il soit possible de s’acquitter de son obligation en allumant une seule lumière chacun des soirs de Hannoucah, la coutume très largement répandue dans toutes les communautés, consiste à augmenter leur nombre au fur et à mesure.
  2. Le premier soir une lumière est allumée, le second, deux, et ainsi de suite jusqu’au dernier soir où l’on allume huit lumières. Cette pratique vient souligner le fait que le miracle de la fiole d’huile augmentait à mesure des jours écoulés.
  3. Les nombres qui ont été mentionnés correspondent aux lumières allumées à titre de Mitzva du jour, et ne tiennent pas compte de la lumière dite du Chamach, dont la fonction sera expliquée au chapitre suivant.

Disposition des lumières.

  1. La Mitzva consiste à allumer des lumières individuelles. Pour cela, il faudra veiller à espacer chacune d’elles suffisamment pour que l’ensemble n’ait pas l’aspect d’un brasier. (De plus, s’il s’agit de bougies, leur proximité pourrait provoquer leur fusion entre elles).
  2. Pour cette même raison, il faudra veiller à disposer les lumières en ligne droite et non en zig-zag ou en cercle.
  3. Toutefois il est permis que les mèches de deux lumières adjacentes plongent dans le même récipient d’huile, à condition que les flammes soient suffisamment espacées.

Les bénédictions.

  1. – Avant de procéder à l’allumage, les bénédictions appropriées devront être récitées. Chez ‘Habad, le port du Gartel (ceinture) est requis lors de l’allumage.
  2. Le premier soir, les trois bénédictions suivantes seront récitées dans cet ordre.

1- Bakhour ata achem elokenou melekh haolam acher kidechanou bemitsvotav vetsivanou lehadlik nekh hanouka

2- Bakhour ata achem elokenou melekh haolam chéassa nissim laavolenou bayanim haem bizman hazé

3- Bakhour ata achem elokenou melekh haolam chehékhiyanou vékiyemanou véhiguiyanou lizman hazé

  1. Chacun des soirs suivants, seules les deux premières bénédictions sont répétées. La première portant sur l’allumage, la seconde en raison du miracle qui s’est répété chaque jour.
  2. Beaucoup ont coutume de dire nekh chel hanouka dans la première bénédiction. Chez ‘Habad cependant, on dira léhadlik nekh hanouka.
  3. Dans la seconde bénédiction on dira bizman hazé et non pas oubizman hazé
  4. Dans la troisième bénédiction la coutume répandue est de vocaliser lazman avec un Pata’h. Chez ‘Habad, la coutume est de dire lizman avec un ‘Hiriq.
  5. – L’allumage ne doit commencer qu’après avoir complété toutes les bénédictions appropriées. Toutefois, si l’on a omis de réciter la première bénédiction, et que l’on a commencé l’allumage, il sera encore possible de la réciter tant que celui-ci n’est pas achevé.
  6. En cas d’omission, la seconde bénédiction pourra être récitée après l’allumage, à la vue des lumières.
  7. – S’il arrive que l’on ait omis de dire la troisième bénédiction lors de l’allumage du premier soir, il faudra attendre le soir suivant au moment de l’allumage pour la réciter. Si cet oubli s’est répété jusqu’au dernier soir, il sera encore possible de la réciter durant la dernière journée.

    «Hanérot Hallalou».

    1. – Après l’allumage, on a coutume de réciter le passage «Hanérot Hallalou», pour indiquer que les lumières ont été allumées pour louer l’Eternel, et qu’elles ne doivent servir à aucun autre usage.
    2. Dans certaines communautés, la coutume est de commencer à réciter ce passage après avoir allumé la première lumière, qui constitue l’essentiel de la Mitzva. Chez ‘Habad néanmoins, on a coutume d’attendre la fin de l’allumage pour le réciter.
    3. Chez les Sépharadim, on a coutume de réciter à la suite le Psaume 30 (Mizmor Chir Hannoucât Habai’t). Chez les Achkénazim, on a l’habitude de chanter l’hymne «Ma Oz Tzour».

    Ordre de l’allumage.

    1. L’ordre dans lequel les lumières doivent être allumées diffère selon les communautés. En fait, plusieurs exigences, qui ne sont pas forcément toutes compatibles doivent être prises en considération, ce qui donne lieu à différents choix de méthodes. Parmi les exigences, citons les suivantes:
    2. – a) L’allumage doit commencer chaque soir par la lumière qui a été rajoutée, pour mettre l’accent sur la répétion du miracle.
        b) L’allumage doit se faire de gauche à droite, car la droite est toujours la direction à choisir.
        c) L’allumage doit commencer par la lumière la plus à gauche, la plus proche de l’extérieur, vers lequel les lumières sont dirigées.
    3. En pratique, la coutume la plus répandue est d’allumer le premier jour la lumière la plus à droite. Puis, le second jour, allumer une seconde lumière à gauche de celle de la veille, et continuer l’allumage vers la droite. Ainsi de suite, jusqu’au dernier soir, où l’on allume la lumière la plus à gauche, puis les suivantes en allant de la gauche vers la droite. Cette méthode est également celle adoptée chez ‘Habad.