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Vérifications préliminaires

<< Choisir les témoins Remplir la Kétouva >>


Avant d’entreprendre de célébrer un mariage, le Rav doit convoquer les futurs mariés à un entretien pour leur expliquer la signification de cet engagement, les différentes étapes de la procédure et vérifier leur statut personnel au regard de la Halakha.

Il demandera à chacun d’eux d’apporter tous les documents les concernant permettant d’établir ce statut :

  • Une pièce d’identité avec photographie
  • Le livret de famille des parents
  • La Kétouva des parents
  • Le cas échéant, le Certificat de Conversion
  • Le cas échéant, le Certificat de Divorce Religieux

En premier lieu, il devra vérifier la déclaration de chacun d’eux et établir clairement leur statut sur les trois points suivants :

  1. Qu’ils sont Juifs de naissance ou convenablement convertis
  2. Déterminer s’ils sont Cohen, Lévi ou Israël
  3. Qu’ils sont célibataires

Les deux premiers points peuvent généralement être aisément authentifiés grâce à la Kétouva des parents ou au Certificat de Conversion. Le Rav doit vérifier et s’assurer que ces documents ont été établis par des organismes orthodoxes dignes de confiance.
Sur la question du célibat, il pourra exiger le témoignage de deux témoins qui confirme la déclaration des intéressés.

Lorsqu’il s’agit de personnes connues, issues de familles évoluant dans la communauté locale, cela relève presque d’une formalité.
Mais lorsque la Kétouva des parents n’est pas disponible ou qu’elle soulève des interrogations, lorsqu’il s’agit d’enfant né hors mariage, adopté ou dont la filiation est incertaine, la situation est beaucoup plus complexe car il faut craindre des problèmes de ממזרות. Il convient alors d’en référer à une autorité rabbinique compétente dans ce domaine.
 
Vérifier que leur union est permise par la Tora

En second lieu, il devra s’assurer que l’union qu’ils projettent soit bien permise par la Tora en procédant à certaines vérifications.

  • Si la Kalla est veuve ou divorcée d’une précédente union : Vérifier que le délai d’attente de trois mois soit bien écoulé.
  • Si la Kalla est veuve ou divorcée d’une précédente union et qu’elle a un enfant en bas age : Vérifier que l’enfant ait atteint l’age de 24 mois.
  • Si la Kalla est veuve d’une précédente union et qu’elle n’a pas eu avec son défunt mari de descendant qui lui ait survécu : Vérifier si elle devait être soumise à la procédure de חליצה et, le cas échéant, exiger le certificat de חליצה.
  • Si la Kalla a vécu auparavant en union maritale sans mariage religieux : Vérifier comme s’est terminée cette union et si elle doit être soumise à recevoir un Gueth.
  • Si la Kalla a été une première fois mariée avec cette personne, qu’ils ont divorcé et qu’ils veulent à présent se remarier : Vérifier qu’elle ne se soit pas remariée avec une autre personne depuis son premier divorce.

Lorsque le ‘Hatane est Cohen

Lorsque le ‘Hatane est Cohen, la Tora lui impose certaines restrictions sur le choix de son épouse. Voici les principaux points à vérifier :

  • Vérifier que la Kalla ne soit pas une convertie.
  • Vérifier que la Kalla ne soit pas divorcée d’une précédente union.
  • Vérifier que la Kalla n’ait pas eu dans le passé de relation intime, même non consentie, avec un non juif ou toute autre personne qui lui était interdite en mariage. Car dans un tel cas elle aurait un statut de זונה, interdite à un Cohen.
  • Vérifier que le père de la Kalla ne soit pas un Cohen marié à une femme (la mère de la Kalla) qui lui est interdite en tant que Cohen, comme une femme divorcée ou convertie. Car dans un tel cas l’enfant (ici la Kalla) aurait le statut de חללה, interdite à un Cohen.
  • Vérifier que le père de la Kalla ne soit pas un Cohen חלל (par naissance), bien que marié à une femme (la mère de la Kalla) qui lui est permise. Car, là encore, leurs enfants seraient חללים.
  • Vérifier que le père de la Kalla ne soit pas Goy.
  • Vérifier que les parents de la Kalla ne soient pas tout deux des convertis, même si elle-même est née juive de leur union après leur conversion.

Toutes ces situations sont citées ici à titre indicatif dans le but de sensibiliser aux problèmes qu’elles soulèvent. Cependant, les lois qui les régissent sont complexes et comportent de nombreuses ramifications. Il convient donc, avant de prendre une quelconque décision de consulter une autorité rabbinique compétente en la matière.